La seconde voie peut être plus lente en terme de résultats, mais peut-être plus efficace sur la durée. Il s'agit d'investiguer les aspects de soi qui ne veulent pas changer, afin de travailler sur la cause des échecs antérieurs, et pas uniquement sur le résultat souhaité. Ici, il ne s'agit pas de forcer le passage, mais d'écouter et d'arrondir les angles qui entravent la bonne tenue dans le temps de nos résolutions. On privilégie d'abord la qualité de son équilibre intérieur et des parties de soi, en priorité par rapport à l'objectif qu'on s'est fixé. Et cet objectif finit par arriver... une fois que l'harmonie est revenue à l'intérieur de soi et qu'il n'y a plus d'objection à l'atteindre !
Prendre en compte votre multiplicité intérieure
Depuis que je suis thérapeute, en 2008, j'ai croisé de très nombreuses techniques et méthodes d'accompagnement. Certaines se disaient miraculeuses ; d'autres avaient l'humilité de reconnaître leurs limites réelles. Car, quoiqu'on en dise, aucune méthode ne fonctionne pour tout le monde, tout le temps. Ca se saurait !
Ceci étant, il y en a une qui m'a particulièrement marquée. J'ai croisé sa route il y a 3 ans, grâce à la géniale Isabelle Padovani et son modèle des "Multiples Aspects Intérieurs". La méthode qui en est l'origine, c'est l' "Internal Family Systems" ou IFS.
L'IFS a été créé par Richard Scwhartz, qui a longtemps travaillé sur les troubles du comportement alimentaire, avant de modéliser ses recherches en mettant au point l'IFS. Les troubles alimentaires, comme les addictions, sont des habitudes solidement ancrées. Il est souvent difficile de les transformer avec les voies classiques.
Dans le postulat de l'IFS, nous ne parvenons pas à nos objectifs car, même si une partie de nous a foncièrement envie de ce renouveau, d'autres parties de nous ne veulent pas changer, pour maintenir un équilibre précaire à l'intérieur de soi. Elles ont probablement peur de ces changements, ne se sentent pas légitimes à mener ce changement, ou n'ont simplement pas confiance en la personne pour assumer ce changement dans sa vie. Elles font cela pour une raison qui leur est propre. Même si, consciemment, rien ne semble être un frein.
L'idée est que nous sommes constitués d'une forme de grande "famille", dont les membres cohabitent à l'intérieur de nous. Toutes ces parts de nous vivent ensemble, tant bien que mal, comme le feraient des membres d'une famille, d'un village ou d'une communauté.